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Paroisse Saint Macaire

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19 avril 2012

LE PAPYRUS DE SAINT MACAIRE MAI 2012

 

Christ 1




« Le christ s’est levé d’entre les morts, par sa mort Il a vaincu la mort, et aux gisants des tombeaux il a fait don de la Vie. »





En deux jours il nous rendra la vie, le troisième jour Il nous relèvera et nous vivrons en sa présence’’ Osée : 6/2

Dans la lumière de la Résurrection en communion avec les « vivants du ciel » écoutons et réensemençons dans le terreau de nos vies ces fleurs bibliques qui ouvraient nos cœurs à la bonne et lumineuse nouvelle de la Vie qui allait jaillir du tombeau.

A propos d’Elie : ‘’ Toi qui fit se lever un défunt du sein de la mort, qui l’arrachas au shéol par la parole du Très Haut’’. (Eccl : 48/5)

A propos d’Elisée : ‘’ Jamais rien ne l’a pu vaincre ; son corps même après sa mort fit acte de prophétie. Durant sa vie il avait fait des prodiges après sa mort il fit des miracles’’. (Eccl : 48/14-15)

C’est pourquoi avec le prophète Osée‘’appliquons-nous à connaître le Seigneur ; sa venue est certaine comme celle de l’aurore. Il nous arrivera comme la pluie, comme l’ondée du printemps qui arrose la terre ». (Osée : 6/3).

 ClergéCependant Il est déjà là et il se laisse « toucher ». Pourtant lorsque Marie de Magdala est appelée par son nom le « premier jour de la semaine » et qu’elle reconnaît Jésus (« Rabbouni », s’écrit-elle), celui-ci lui répond : ‘’Ne me touche pas ‘’ ou ‘’ne me retiens pas’’ (selon la bible de Jérusalem) ; car je ne suis pas encore monté vers mon Père et votre Père’’. (Jean20/17). On peut comprendre que Marie de Magdala se jette aux pieds de Jésus et veut le toucher pour voir s’il est bien réel. Mais à ce moment il y a mieux à faire : annoncer aux disciples la bonne nouvelle. Jusqu’à Thomas qui eut « besoin » de mettre le doigt dans son côté et ses mains dans ses plaies pour « croire » ; beau verbe à la mesure du  VERBE.

Mais si Thomas touche Jésus n’est-ce pas avant tout parce que Jésus lui- même « touche » Thomas par sa parole, le souffle de son Esprit comme il l’a fait avec les apôtres huit jours avant pour qu’ils deviennent perméables à la grâce ?

Voir pour croire ; toucher pour croire…. Jean annonce dans son évangile « ce que mes yeux ont vu et ce que mes mains ont touché du Verbe de Vie » !

Combien ont été « touché » par Jésus ? L’aveugle né chez lequel la salive de Jésus avait restauré la vision ; la femme souffrant d’un flux de sang réussissant à ne toucher qu’une frange du manteau du divin Maître et qui fut guérie car elle osa braver l’interdit mosaïque en « touchant » un homme qui selon la loi aurait été impur. Mais rien ne fut plus fort que son désir et sa foi, que Jésus « légitime » en la lui confirmant.

Souvenons-nous de la résurrection de la fille de Jaïre dont il prend la main en prononçant ces mots si simples : « Mais lui prenant sa main l’appela :’’Mon enfant réveille-toi’’. » (Luc, 8/54)

Se laisser toucher par Jésus

Jésus revenu vers le Père sa présence historique est abolie seule demeure sa présence « liturgique ». La relation devient eucharistique dans la réalité de la nature humaine « touchée » par le Verbe, car ce que je reçois en mon corps dans l’eucharistie est la vie même de Jésus Christ qui me touche jusque dans mes entrailles .Certes il y a communion mystique, mais dans la réalité concrète du pain et du vin consacrés « corps et sang » du Ressuscité. Et de cette rencontre se confirme le sentiment de sa présence qui donne à la nature du créé sa dimension « primordiale » et inaugure une nouvelle capacité de relation.

  « Offrons-nous nous-mêmes les uns les autres »

Un auteur contemporain, Jean Debruynne, écrivait : « nous avons des mains pour que nos gestes ne soient pas muets » ! Nous sommes là dans le concret de l’existence, dans la densité de la chair, au cœur du beau ou du tragique de nos destinées. On ne peut pas toujours laisser les êtres «  à distance » si respectable fût-elle. Même si celle-ci est nécessaire pendant un temps, elle doit être franchie pour dire avec la main ce que le silence du cœur a fécondé.

 Une femme, médecin, au décours de sa récupération après un « burn out » qui l’avait amenée à une tentative de suicide disait après être sortie de son coma :’’ Quelqu’un, parce qu’il m’a touchée, m’a fait sentir que j’étais une vivante ».

 Comme on pose un regard aimant sur quelqu’un ainsi peut-on le toucher avec amour et délicatesse. Nos enfants devraient être éduqués dès le plus jeune âge au sens (apparemment banal selon le monde) du toucher. Que leurs facultés humaines puissent s’épanouir en touchant à la beauté, à la douceur, même au travers des turbulences de leur « âge ingrat ». Ils ne savent pas spontanément se donner la main !

 Que faisons-nous lorsque nous nous donnons le baiser de paix ? Nous entrelaçons nos mains et les portons à nos lèvres. A ce moment là il faut se rappeler que nous offrons nos mains et que nous bénissons ce que nos mains ont touché ! Et que le Seigneur bénit l’œuvre de nos mains. Nous ne faisons plus les choses de la même façon quand les outils sont sanctifiés. Et non seulement les outils mais tout ce qui est de notre capacité à grandir en « co-existence » d’amour avec le Ressuscité.

 Père Daniel

Christ 2


Paroles des sagesespace

« Aux frontières de l’éternité etdu temps se dresse le Christ ressuscité.Sa résurrection donne sens à l’univers entier et à chacune de nos vies ».

Patriarche Athénagoras


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19 avril 2012

Notification

AbbaCompte tenu de la situation géographique de chacun j’ai proposé au conseil paroissial pour l’année prochaine de célébrer la fête de Pâques comme nous le faisons pour la fête de la Nativité : vigile le soir et divine liturgie le dimanche matin suivie des agapes. Les salles communales ont été réservées en ce sens. Nous ferons donc cette expérience.

Je m’étais rendu compte qu’il était difficile pour certains de participer à l’ensemble des offices et des agapes qui suivent et j’ai sans doute mal compris les difficultés d’autres encore. D’autre part je tiens compte aussi des fidèles qui ont à charge l’organisation de l’ensemble de ces solennités sur place avec des locaux qui ne sont pas en permanence à notre disposition (en dehors de l’église) et qui nécessitent un gros investissement de dernière minute à chaque fois pour les mêmes personnes.

D’autre part encore et c’est un de mes soucis pastoraux, je tente de répondre aux exigences paroissiales en ayant le souci du bien du plus grand nombre. Ce qui n’est pas toujours facile ! C’est pourquoi, en dehors de ce qui est purement de l’autorité du prêtre, je m’entoure d’un conseil paroissial en tant que « conseil des sages ». Au passage je remercie chaque membre du conseil de son dévouement pour cette tâche souvent ingrate ; car lorsqu’il est question de renouveler le tiers sortant dudit conseil, les candidats ne se bousculent pas à l’entrée. Et cependant cela est bien nécessaire à la cohésion de la vie de l’assemblée. C’est pourquoi je souhaite aussi que le plus grand nombre participe à l’assemblée générale annuelle de l’église, c’est vital !

Je demande donc à chacun de porter dans l’intimité de sa prière les projets que nous formulons pour équilibrer au mieux notre vie liturgique dans toutes ses dimensions : le sacrement de l’autel et celui du frère.

Père Daniel

30 mars 2012

Calendrier de mai à septembre 2012

MAI 2012

 

Dimanche 6 MAI :

9H45 :

10H30 :

 

Oblation de l’Encens du matin.

Divine Liturgie .

 

Dimanche 13 MAI :

9H45 :

10H30 :

 

Oblation de l’Encens du matin.

Divine Liturgie.

 

 

 

 

19-20 MAI 2012

 

WEEK-END à BEAULIEU

 

Paroisse St Michel et St Bichoï

(Anticipation de l'Ascension orthodoxe)

DIVINE LITURGIE EPISCOPALE

Rencontre avec P.Jacques et Marie

et les fidèles de la paroisse.

(voir le programme fait).

 

 

PAS d'OFFICE LE DIMANCHE 27 MAI.

 

 

JUIN 2012

 

 

SAMEDI 2 JUIN 2012 :

 

15H00 : Assemblée Générale

de la Paroisse à l'église.

 

Suivie à 18H00

de la Vigile de la Pentecôte.

 

 

 

Dimanche 3 JUIN :

9H45 :

10H30 :

 

 

Oblation de l’Encens du matin.

Divine Liturgie de la Pentecôte.

Suivie des Agapes à la salle de Marlais.

 

Dimanche 17 JUIN :

9H45 :

10H30 :

 

Oblation de l’Encens du matin.

Divine Liturgie .

 

 

Dimanche 24 JUIN :

9H45 :

10H30 :

  

Oblation de l’Encens du matin.

Divine Liturgie.

JUILLET 2012

 

Dimanche 8 JUILLET :

9H45 :

10H30 :

 

Oblation de l'Encens du matin.

Divine Liturgie.

 

 

Dimanche 22 JUILLET :

9H45 :

10H30 :

 

Oblation de l'Encens du matin.

Divine Liturgie.

 

AOUT 2012

 

Dimanche 12 AOUT :

9H45 :

10H30 :

 

Oblation de l'Encens du matin.

Divine Liturgie.

 

MERCREDI 15 AOUT :

 

9H45:

10H30:

FÊTE de la DORMITION

 

Oblation de l'Encens.

DIVINE LITRUGIE

suivie des agapes à La Ville Perrotin.

 

Dimanche 26 AOUT :

9H45 :

10H30 :

 

Oblation de l'Encens du matin.

Divine Liturgie.

 

Dimanche 9 SEPTEMBRE :

9H45 :

10H30 :

 

Oblation de l'Encens du matin.

Divine Liturgie. Début de l'année liturgique (anticipation du 11).

 

30 mars 2012

RENCONTRE A BEAULIEU LE 19 ET 20 MAI 2011

Nous avions parlé déjà de cette rencontre avec père Jacques et la paroisse copte orthodoxe Saint Michel et Saint Bichoï à Beaulieu près de Vire en Normandie.

La date retenue a été fixée au Samedi 19 et dimanche 20 mai 2011, avec notre évêque Abba Athanasios.

Nous profiterons de ces 2 jours pour solenniser et célébrer ensemble la Fête de l’Ascension, puisque nous ne pourrons pas la célébrer le jeudi.

 

 

Rappel de l’ordo de ces deux jours

 

Ceux qui veulent arriver le samedi, en fin de matinée vers 13 heures prévoir votre repas en conséquence. Nous partagerons ce que chacun aura préparé.

L’après-midi est organisé par père Jacques et Marie (ballade ou visite).

Ceux qui ne peuvent arriver qu’en fin d’après-midi, rendez-vous au prieuré chez père Jacques vers 17heures 30, où à 18 heures nous célèbrerons l’oblation de l’encens du soir avec ceux qui seront déjà présents.

Après l’office, repas du soir et temps de partage libre.

Le lendemain matin dimanche : Oblation de l’encens à 9 heures 30 suivi de la liturgie épiscopale célébrée par Abba Athanasios.

Agapes à la suite de la liturgie sur place.

25 février 2012

BB chez Raf et Aurélie

Alexandre est né le 25 février 2012 à 0 h 13. Accouchement long et difficile Alexandre le bienheureux pesait 4 kg 320!=D> applaudissement
Les parents sont un peu "HS"; nous enverrons une photo dès que nous aurons vu Alexandre le "bienheureux".
Affectueusement à tous.
P Daniel , archipapy!!!!IMGP3061
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23 février 2012

Bien aimés dans le Seigneur,

 
Voici la dernière livraison du papyrus macarien.
Vous y trouverez quelques infos brèves notamment  la parution du livre de Gérard Fomerand, orthodoxe, universitaire, historien et chercheur... de Dieu. Et... sens de l'humour garanti! Je connais bien l'homme. Il viendra sans doute prochainement faire des conférences sur le sujet à Nantes et en Normandie comme il le fait déjà ailleurs. Je vous en informerai.
A noter: hier à la collègiale de Guérande, pour la 3ème année la paroisse copte orthodoxe Saint Macaire partageait l'office de vêpres et la messe du mercredi des cendres avec père Yvon Barraud, Monseigneur Quemeneur évêque honoraire et quelques 400 fidèles.
Nous étions en petit nombre.... Agnès et moi-même!!!
A l'unanimité nos frères et soeurs catholiques ont regretté que le choeur orthodoxe ne soit pas présent, "ça nous manque" (sic") et je peux le comprendre. Père Yvon est très heureux de partager avec nous ce temps béni de leur entrée en carême. C'est la troisième année consécutive et il a confirmé avec humour et réalisme que cela doit devenir "une tradition". Des agapes sobres ont réuni 70 à 80 personnes après la messe et père Yvon a invité Abba Athanasios notre évêque, lors de sa prochaine venue pastorale. Il met à notre disposition la salle paroissiale Saint Anne , que plusieurs d'entre vous connaissent, au cas où nous aurions besoin d'espace pour une réunion, conférence etc...
Père Yvon nous rendra visite dès que les travaux de l'église seront terminés.
Notez déjà dans vos tablettes que l'an prochain en 2013 la fête de  Pâques occidentale est le 31 mars et la fête de  Pâques orthodoxe le ... 5 mai! Nous devrons donc préparer quelques chants pour le mercredi des cendres catholique suffisamment tôt. Cette participation fait partie aussi de notre offrande liturgique.
D'autre part, nous avons envisagé avec père Yvon la possibilité de chanter un hymne d'intercession à la Vierge avant la fête de la Dormition,(assomption).
Toutes ces moments sont l'occasion pour les fidèles catholiques et pour nous de partager "l'essence-ciel" du fruit de notre baptême et rien ne vaut les rencontres personnelles dans la simplicité du coeur pour mieux se connaître et se reconnaître.
Je reste à votre disposition pour toute question que vous souhaitriez poser.
Doux chemin vers Pâques en ce saint carême.
 
Avec tout l'amour de père Daniel.
23 février 2012

Informations

Rappel :

Le vendredi 2 mars , 20 heures, à la Fraternité à Saint- Nazaire, veillée de prière à l’occasion de la journée mondiale de prière, organisée par l’ACF (action catholique des femmes). Cette année ce sont les femmes de Malaisie qui ont préparé le thème.

 Vient de paraître :

 Aux éditions « L’Harmattan »


LA MÉMOIRE VIVE DES MYSTIQUES CHRÉTIENS
Naissance à la présence
Gérard Fomerand
Religions et Spiritualité
RELIGION CHRISTIANISME

 

 Gérard Fomerand que je connais bien et dont j’ai préfacé en partie l’ouvrage avec Mikaëla Lagarde.

Livre passionnant d’un passionné d’authenticité, qui emmène le lecteur sur le sentier des mystiques visionnaires et « aimants d’absolu ».Brûlant d’actualité en ce temps de nécessaire et vital ‘’AGAPE’’.

 Pour entrer dans « l’écoute » du Père : Quelques commentaires à propos de Luc 11,1-4.

 

23 février 2012

le papyrus de Saint Macaire de mars 2012

Notre Père qui es aux cieux….

Abba Père : « Abba est l’une des cinq termes liturgiques conservés en araméen dans le NT : Hosanna, amen, alléluia, maranatha.

 Pour mémoire rappelons-nous que dans l’orient ancien, on considérait la divinité comme père de l’humanité tout comme la terre était appelée la mère des hommes, que la divinité père fécondait au rythme des saisons, d’où les nombreux cultes et rites agraires qui étaient célébrés.

Dans l’AT : Deut 32/06 : Dieu est appelé le père d’Israël : « Est-ce l’Eternel que vous en rendrez responsable, peuple insensé et dépourvu de sagesse? N’est-il pas ton père, ton créateur? N’est-ce pas lui qui t’a formé, et qui t’a affermi ? »

Eternel : « celui qui est l’existant ». Père de son peuple. Puis dans le sens individuel : père, « celui qui t’as formé ».

On remarque également l’appellation « votre père Abraham », « vos pères dans le désert », appliqué aux prophètes et aux hommes, les anciens d’Israël …etc.  Appliqué à Dieu dans l’AT on ne le retrouve qu’une quinzaine de fois.

En ce qui concerne la lecture du Notre Père dans Luc, il s’agit de la parole de Jésus qui explique comment s’adresser à Dieu-Yahvé-Eternel. Dites : «  Père, que ton nom soit sanctifié ». « Notre père » chez Matthieu.

Mais à l’heure de son propos avec les disciples, il leur est bien difficile de penser à Jésus « Fils du Père », même si dans Matthieu 21/7 : « Ce n’est pas en me disant : « Seigneur, Seigneur », qu’on entrera dans le Royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est dans les cieux ».

 Sanctifié : Cela veut dire être séparé des choses profanes, être vénérable. Cela veut dire aussi être purifié, mais Dieu n’a nul besoin d’être purifié ! Le mot hébreu « qâdôch » saint, veut dire littéralement qui sort du commun ! Dans le NT « saint » c’est « hagios » en grec ce qui est pur. Dieu , dans la prière est invité à se manifester dans sa sainteté appelant ainsi le fidèle à entrer dans la communion avec sa sainteté et donc sa pureté en signifiant son appartenance à Dieu, comme séparé du monde tout en demeurant dans le monde.

Sanctifier le nom de Dieu c’est affirmer haut et fort sa sainteté et reconnaître que le monde lui appartient et que baptisés, appartenant au Christ nous sommes à Dieu son Père.

Règne

Le peuple d’Israël a vécu jusqu’à l’histoire des rois, dans une monarchie « théocratique » : Dieu est roi de son peuple, de l’univers et son royaume est appelé à remplacer tous les royaumes de la terre.

Sous les royautés terrestres d’Israël, le peuple reste le « peuple de Dieu ».

Et nous demandons au nom de Jésus que ce « règne vienne » car, pour le fidèle ce royaume qui est celui de la paix et de la sainteté et de la pleine communion à l’Amour, est l’objet de sa « veille » !

Donne-nous notre pain quotidien :

Cela n’a rien à voir avec la « ration alimentaire » ! Le mot grec « epiousios » veut dire littéralement « sur-essentiel ». C’est le pain vivant descendu du ciel dont il s’agit .Ou alors nous demandons à Dieu, si cela ne force pas trop le terme, de nous donner chaque jour de Lui-même c'est-à-dire sa grâce.

Mais Jésus nous dit aussi que lorsque nous demandons quelque chose, nous devons croire que nous l’avons déjà !! N’y aurait-il pas un paradoxe à demander ce que l’on a déjà ? Oui, si nous ne pensons pas que nous demandons à vivre de sa grâce, de sa vie qui est déposée en nous. Non, parce que nous reconnaissant comme ses enfants bénis et que c’est à l’intérieur de nous qu’Il nous attend.

Saint Jean Chrysostome écrivait : « Trouve la clé de ton cœur, tu découvriras qu’elle ouvre aussi la porte du Royaume ». On rencontre là poussée à son point culminant, l’expérience des mystiques.

Pardonne –nous nos offenses

Qui dit pardon dit absolution ; mais pensons au sens des mots. Absoudre c’est couvrir, recouvrir par exemple le visage de quelqu’un pour adoucir son humeur ou apaiser sa colère. Donc se réconcilier.

« Pardonner » en hébreu signifie « porter la faute en en supportant les conséquences ». Et pour Dieu c’est rejeter le péché derrière lui, ne plus le voir. C’est ne plus en tenir compte, le pardon est l’œuvre de la grâce face à la liberté de l’homme. Terrible situation pour l’homme, oui, terrible, car invitant l’homme à aller par-delà les rites d’absolution, trouver sur son autel intérieur l’amour crucifié et ressuscité.

Comme nous pardonnons aussi.

La 7ème béatitude chez Matthieu (5,7) est suffisamment limpide pour ne pas en dire plus : « Bienheureux les miséricordieux car ils obtiendront miséricorde ». Et « bienheureux » nous invite à prier Saint Macaire patron de notre paroisse dont l’adjectif grec « makarios » veut dire « heureux ».

Et ne nous soumets pas à la tentation

Presque chaque version du NT à sa traduction pour ce passage de l’évangile. Celle que j’entends volontiers est : « Ne me laisse pas succomber à la tentation ». Ou encore plus proche du sens littéral : « Ne nous porte (mettre) pas dans l’épreuve ». Chez Luc comme chez Matthieu ce n’est pas Dieu qui incite quelqu’un à commettre le mal et succomber à la tentation ;car Saint Jacques nous dit que c’est notre « propre convoitise » qui nous pousse à commettre le mal (cf. Jc :1/13-14). Et si dans l’AT Dieu « éprouve » son peuple, ce n’est pas d’un vouloir pervers, mais plutôt pour ramener vers lui ce peuple qui se détourne de sa loi.

Mais délivre-nous du mal ou du Mauvais.

2ème partie de Matthieu VI, 13. Seul Matthieu utilise cette conclusion. Assertion faisant écho aux actes de Jésus chassant les démons, délivrant ceux qui étaient possédés.

On trouve aussi « délivre-nous du Tentateur » dans une version plus récente de la TOB, le mot identifiant une puissance malveillante, destructrice pour l’homme au point qu’il ne pourrait la supporter. Cela ne concerne pas que le mal « opposé » au bien.

 La formule « Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire aux siècles des siècles » ajoutée en ecphonèse ou conclusion au Notre Père lors des offices est issue d’une ancienne liturgie chrétienne et n’est donc pas dans le texte initial de Matthieu et Luc. Elle est utilisée dans la version liturgique dite « œcuménique » du Notre Père.

 Et le amen ? Il vient lui aussi conclure la prière liturgique en exprimant non pas « ainsi soit-il » comme dans une sorte de vœu pieux, mais bien plutôt « il en est vraiment ainsi » ou encore « je souscris pleinement à ce que j’ai entendu et prononcé ». C’est le sens de l’ « AMEN » proclamé lors de la divine liturgie. L’affirmer à trois reprises c’est manifester fermement sa foi, son adhésion libre et active en prononçant également les mots les plus lumineux : « Oui, je crois ».

 Père Daniel.

14 février 2012

LE PAPYRUS DE SAINT MACAIRE DE JUILLET ET AOUT 2011

Eléments de la divine liturgie (suite).

Avant le credo, le prêtre se lave les mains par trois fois et avant de les essuyer secoue vers l’assemblée les dernières gouttes d’eau que ses mains ont reçues. En se lavant les mains et en disant des parties du psaume 51. Le célébrant fait aussi référence au chant de David, avant de préparer l’offrande du corban, en se lavant une première fois les mains (ps 26 verset 6 Bible de Jérusalem) : « je laverai mes mains parmi les innocents et j’entourerai ton autel ô Seigneur, afin d’entendre ta louange et raconter toutes tes merveilles ». Il purifie ses mains et le signe de cette purification est donné aux fidèles en témoignage, invitant par là chacun à se purifier pour se préparer à recevoir plus tard le corps et le sang du Seigneur. Puis il essuie ses mains avec un linge.
Commence la grande oraison de la réconciliation : L’homme est réconcilié avec Dieu, avec lui-même et avec ses frères en confessant qu’il a péché et que Dieu par ses saints prophètes et son Fils unique, lui a ouvert les portes de sa miséricorde. Réconcilier : cela veut dire ici rétablir et bénir de nouveau ; mettre en harmonie Dieu et l’homme pour que ce dernier occupe pleinement l’espace de bénédiction qui lui est offert, le terme latin « conciliare » signifie aussi « assembler ».
Le célébrant prend le voile posé sur le trône du calice,  «  le sceau du sépulcre » et l’élève devant ses yeux rappelant l’attitude des séraphins qui se voilent la face avec deux de leurs ailes devant la lumière de la gloire de Dieu. Le sceau du sépulcre étant levé, les fidèles sont invités à se réconcilier les uns les autres en entrecroisant les mains et, en portant le fruit de ce geste à la bouche, confesser la Résurrection. Ce que les fidèles de l’Eglise primitive affirmaient en disant : « Le Christ est au milieu de nous et en nous ; Il l’est et Il le demeurera ».
Puis le célébrant soulève le « prosfarin » en faisant tinter les clochettes, signe que la pierre est enlevée et que le bruit du « tremblement de terre »  est entendu. La liturgie céleste est ainsi inaugurée par la Résurrection du Seigneur.
A suivre…

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Au bénéfice du doute 2ème partie.

L’enfant sur le mur a peur du vide qui le sépare des bras de son père qui l’invite à « sauter » dedans. Ces bras vont-ils me recevoir ou me laisser tomber dans un gouffre ? Et quand, mû par ce fameux ‘’je ne sais quoi’’, l’enfant ose et saute et se retrouve blotti dans les bras de son père, quelle joie ! ‘’Encore’’ dit-il ! Et on recommence, quatre, cinq, six fois et puis tout à coup :’’assez ‘’ ! Cela n’amuse plus l’enfant parce qu’il sait que son père le récupère à chaque fois. Il n’y a plus cet espace « de vide » ; ou plutôt cet espace est toujours là mais il a perdu sa finalité. Cet élan du désir, ce goût du risque est le starter de l’éveil de sa conscience dans un monde nouveau, inhabituel.
Prendre le risque de la foi c’est d’un même coup laisser le doute à sa place pour entrer dans l’espace de ce que Saint Isaac le syrien appelait « la maison de la certitude », là où l’on fait l’expérience de ce dont notre raison doute !
‘’C’est méconnaître l’homme que ne lui proposer que de l’humain’’ disait Aristote. Et il affirmait également que ‘’le doute est le commencement de la sagesse’’. Seulement quand il reste à sa place.
Les saints ont connu le doute, ces nuits de l’âme parfois terribles, pendant lesquelles ils ont senti vaciller les fondements de leur vie. Cependant, au fond de l’abîme, ils ont préféré « s’abîmer » en Dieu dans le souvenir de son Amour dont ils avaient fait la « rencontre ».
L’épreuve du doute est au programme du parcours spirituel ; toute ascension demande de l’entraînement. La prière, par exemple, est un exercice, elle n’est pas une recette ; elle ouvre à la conscience de « La présence » sans remettre le doute en cause, mais en le ramenant chaque fois à sa place.
Qui compte sur ses propres forces, voit un jour tout remis en question : sa foi, sa vocation, son espérance, sa place dans une assemblée, la réalité de sa méditation, de son sujet même. Le vide ? Non, une profonde « apathie » avec la consistance d’une méduse à marée basse ! Il faut alors attendre la prochaine marée pour se remettre à flots.
Alors manque –t-il quelque chose ? Rien, car nous attendons ce qui est déjà là. Donc il n’y a plus de « raison » d’attendre et c’est là que le souvenir de la grâce enivrante devient la lumière sur le chemin. C’est elle qui nous retourne dans la parole d’un ami, le geste d’un proche, le regard d’un camarade où on voit ce que jamais on a osé regarder. Il faut être au moins deux pour se sentir « vivant ».
L’amour dont j’ai pu faire l’expérience demeure toujours en moi et devant  moi ; parce que le face à face est une expression de sa réalité. Ce que je crois et confesse me permet de retrouver « une familiarité avec Dieu déjà ici bas » selon le mot de saint Syméon le nouveau Théologien. En LUI il n’est plus d’agitation permanente, de besoin névrotique de bruits ou d’effets spéciaux ; la crécelle du doute tourne mais n’émet plus aucun son. Je n’en ai plus « besoin » car j’ai  posé mon « désir ». C’est là l’antidote de la pathologie « douteuse ». On ne soupèse pas l’amour pas plus qu’on ne peut mesurer la foi comme lorsqu’on entend : « j’ai beaucoup la foi », « je suis très croyant » ! Le Père nous dit simplement « tu » es aimé et c’est la plus belle chose que nous puissions faire aussi. Comme disait Saint Antoine de Padoue :’’ Je vous prie que les paroles se taisent, que les actes parlent ‘’.  Donc, je m’arrête en disant quand même à chacun, pour ces deux mois d’été :’’N’en doute pas tu es aimé’’.
                                

Père Daniel

24 décembre 2011

LE PAPYRUS DE SAINT MACAIRE JANVIER 2012

Très bonne et sainte année (il s’agit de l’année civile). Nous allons fêter la Nativité en Janvier après que d’autres l’aient fêtée le 25 décembre. Compte tenu de la « mixité » de nos familles c’est très bien ainsi,  catholiques et orthodoxes ont la possibilité de se réunir plus aisément.  

Le sens des mots et des noms

Nous avons évoqué le 2ème dimanche de décembre des noms qui en disent long sur la relation de Dieu avec son peuple. Retour au texte.
Evangile selon Saint Luc (1, 1-25) où de nobles visages nous sont offerts en communion.

Zacharie : père de Jean le baptiste. Son nom signifie « l’Eternel se souvient » ! Dieu aurait-il une mémoire ? Nous utilisons des qualificatifs que l’on appelle ‘’anthropomorphiques ‘’. C’est notre mode d’expression avec Lui, nous utilisons les mots humains que nous pensons « au plus juste » pour être en relation avec ce  Dieu ce qui nous est révélé et que nous connaissons comme « Père ».
Elisabeth : mère Jean le baptiste. « Dieu du serment » est le sens de son nom. Dieu s’engage envers l’homme objet de sa bienveillance. La Bible est parsemée de versets où Dieu affirme son alliance et a juré par serment d’accomplir la promesse faite à son peuple, comme dans Luc 1, 73 pour n’en citer qu’un parmi tant d’autres aussi bien dans l’AT que dans le NT.
Jean : « L’Eternel fait grâce », quel beau nom pour celui qui va baptiser Jésus dans le Jourdain ! Le dernier des prophètes ouvre les écluses retenant les flots de la grâce donnée sans limites par l’amour  du Père.
Dans ma prière personnelle je me « souviens » que je ne suis pas seul, que Dieu est présent, qu’il me renouvelle son « serment » d’amour, comme un fiancé à sa bien-aimée et il ouvre mon cœur à la lumière de sa « grâce ». C’est ce que nous faisons aussi en célébrant l’Eucharistie.

                TROIS HOMMES DEVANT L’Enfant DIEU

‘’Guidés par un signe du ciel, trois mages venus d’orient virent l’enfant avec Marie, sa mère, et tombant à genoux, se prosternèrent devant lui ; puis ouvrant leurs cassettes ils lui offrirent en présent, de l’or de l’encens et de la myrrhe’’. (Matt : 2,11-12)
Les pères ont traditionnellement témoigné à propos de l’offrande des mages, de la reconnaissance par ceux-ci de l’accomplissement des oracles messianiques concernant Jésus de Nazareth.
De Béthel, la « maison de Dieu », du combat de Jacob avec l’ange jusqu’à Bethléem « la maison du pain », l’annonce prophétique « s’incarne » dans l’histoire d’un peuple, le Dieu transcendant se fait proche.
Nous pouvons regarder dans l’adoration des mages, la vénération de sages qui possédant la clé des sciences de l’univers et déposent cette connaissance devant un enfant en saisissant la profondeur du mystère qui est devant leurs yeux. Combien pourrions-nous y voir le couronnement  de toutes nos recherches et connaissances humaines !
L’aboutissement « sain » et « saint »de tout savoir et pouvoir humain, en le mesurant à l’aune du plus faible et du plus vulnérable. Ce serait là le témoignage d’une grande sagesse et aussi d’une profonde humilité. D’ailleurs l’une peut-elle aller sans l’autre ? Ne serait-ce pas l’occasion de percevoir ainsi la possible transfiguration de nos actes en faisant de la stérilité de nos richesses une plénitude fertile ?  Notre récolte peut être abondante et inconsommable si le cœur ne la partage pas. Pour nous chrétiens, faire de nos avoirs et connaissances un don à Jésus que nous confessons comme Christ, c’est retrouver le sens et la noblesse de nos actes et animer nos vies d’un élixir d’humanité.
Aussi afin que notre récolte et notre offrande soient de « qualité » divino humaine, la crèche nous révèle le sens intime et profond de nos recherches les plus savantes, de nos expériences les plus intenses, mais aussi de nos misères et de nos abandons les plus douloureux ; ce que Jésus prit en lui pour le restaurer.
Or, encens et myrrhe c’est tout ce que je dépose devant le créateur ; pas seulement ce qui est beau mais aussi ce que je sais laid et qui n’en constitue pas moins mon humanité. Mon visage balafré déposé devant l’enfant Dieu est en attente iconique  délivré des chaînes de ma toute puissance. Je veux devenir comme à l’image et à la ressemblance de cet enfant, vulnérable (on évoque le thème souvent et à juste titre) dans son « humanité » mais inaltérable dans sa réalité de « personne ». Tout faire pour Te rencontrer, non par obligation ou soumission, mais par libre consentement éclairé par l’étoile.
Dans ce face à face aimant et redoutable à la fois, je t’offre Seigneur, mon sourire, ma joie et aussi mes larmes ; ma main qui n’a pas su s’ouvrir parce que j’avais peur; ce que j’ai construit sans toi et qui reposant sur du sable s’est écroulé dans le chaos de ma vanité. Ce que j’ai bâti aussi avec mes pauvres forces et que je veux fortifier en Toi.
Et « TU » es là  et je peux entendre ta voix qui me dit, comme le chantait « un moine de l’Eglise d’Orient », ‘’ aime-moi tel que tu es’’ !
Et nous marcherons ensemble portant la vie dans la main de notre cœur.

Père Daniel

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Paroisse Saint Macaire
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